jeu 27/01/2022 - 12:30

Switzerland for UNHCR a le plaisir d'annoncer Daisy Dell comme nouvelle membre au Conseil de Fondation. Nous avons profité de l'occasion de sa nomination pour en savoir plus sur elle et sur sa motivation à s'engager pour la cause des réfugiés.

Daisy Dell 

Parlez-nous de votre parcours

Après une formation d’avocate au Luxembourg, j’ai rejoint le HCR et j’y ai travaillé pendant plus de 30 ans jusqu’à ma retraite l’année dernière. J’ai occupé divers postes au siège ici à Genève et dans de nombreuses opérations sur le terrain.
 
Tout au long de ma carrière, j’ai énormément appris au contact direct avec les réfugiés et populations déplacées, et j’ai admiré le courage des nombreuses femmes, hommes et enfants qui, après avoir tout perdu et fui leur pays, ont essayé de reconstruire leur vie dans des pays d’accueil ou, pour les plus chanceux, après leur retour dans leur pays d’origine.
 
Mes différentes affectations m’ont amenée à travailler au Sri Lanka avec les rapatriés Tamouls, à Hong Kong avec les réfugiés vietnamiens, à Prague avec les populations de l’ex-Yougoslavie et de l’ex-URSS, en Afrique occidentale, basée à Abidjan, avec les réfugiés libériens et sierra-léonais et au Népal avec les réfugiés bhoutanais. Ces différents séjours ont été entrecoupés de plusieurs postes au siège à Genève et j’ai effectué de nombreuses missions de longue durée pour soutenir des opérations humanitaires d’urgence en Asie, Afrique, Europe et dans les Caraïbes.

À partir de 2009, je suis devenu membre du Comité Directeur du UNHCR, d’abord, en tant que Directrice des Relations Extérieures, puis de 2013 à 2017 j’ai été nommée Directrice du Bureau Régional pour l’Asie et l’Océanie, et ensuite Directrice, Gestion du Changement en charge de la régionalisation et décentralisation du UNHCR, jusqu’à ma retraite début 2021. Tout en visitant régulièrement le Luxembourg, j’ai décidé de vivre en Suisse.

Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre Switzerland for UNHCR?

Il est difficile d’arrêter un si long engagement au bénéfice de populations vulnérables du jour au lendemain, car le travail humanitaire est plus qu’un métier. Si d’un côté c’est avec soulagement que j’ai constaté qu’en tant que retraitée, je n’ai plus les mêmes responsabilités quotidiennes dans un monde éminemment complexe, d’un autre côté, je n’ai pas perdu mon engagement pour aider ces populations. Donc quand la possibilité m’a été offerte d’aider le Switzerland for UNHCR dans le Conseil de Fondation, j’ai tout de suite accepté. L’équipe est jeune et dynamique, et le Conseil de la Fondation est très engagé dans leur travail. Je suis ravie de pouvoir les soutenir dans leurs efforts de mobilisation de ressources et des opinions publiques en faveur des réfugiés.

Quel rôle la Suisse peut-elle jouer dans la mobilisation de ressources et des opinions en faveur de la mission et des programmes du HCR ?

J’ai souvent regretté qu’il n’y ait pas un plus grand rapprochement entre le travail du UNHCR, dont le siège est basé à Genève, et ses fonctionnaires, avec la population du pays hôte. Je pense que le travail qui a été entamé par le Switzerland for UNHCR pour mieux informer la population suisse a énormément de potentiel pour obtenir un plus grand soutien pour la cause des réfugiés de par le monde. Certainement, la population suisse a toujours démontré une grande générosité pour les causes humanitaires, et celle-ci ne pourra que croître au vu des besoins urgents d’un nombre croissant de réfugiés et personnes déplacées.

Où voyez-vous Switzerland for UNHCR dans 5 ans ?

La comparaison avec d’autres pays donateurs est extrêmement favorable à la Suisse. Je suis impressionnée par tout ce que la toute jeune équipe de Switzerland for UNHCR a pu accomplir en un temps record. L'expansion cette année de nos activités en Suisse alémanique et au Tessin va aussi contribuer à une meilleure information sur le travail du UNHCR à travers la Suisse. Les objectifs de Switzerland for UNHCR sont très ambitieux, mais je suis confiante que nous avons toutes les chances pour les atteindre.