lun 11/01/2021 - 09:25

La récente escalade de violences dans le Tigré a poussé des milliers d’Éthiopiens à prendre la fuite en direction du Soudan. Cependant, les civils éthiopiens ne sont malheureusement pas les seules victimes du conflit. 

En effet, l’Éthiopie a une longue tradition d’accueil de réfugiés – notamment celles et ceux ayant fui les conflits et la persécution au Soudan du Sud, en Somalie, ou en Érythrée. Cela en fait aujourd’hui le 3ème pays accueillant le plus de réfugiés en Afrique, avec près de 800'000 réfugiés recensés sur le territoire en 2020. Ainsi, près de 180’000 réfugiés érythréens ont trouvé dans le Tigré une terre de refuge, et se retrouvent maintenant au centre d’un nouveau conflit.

La situation inquiète, l’insécurité rendant l’accès aux 4 camps de réfugiés dans la région dangereuse, et le travail d’aide humanitaire et de protection difficile. Les récits de renvois en Érythrée, de meurtres et d’enlèvements de réfugiés érythréens se multiplient. 

« Je suis vivement préoccupé par la sécurité et le bien-être des réfugiés érythréens en Éthiopie, qui ont été pris au piège dans le conflit au Tigré. Depuis plus d’un mois, le HCR et les partenaires humanitaires n’ont pas eu accès aux quatre camps de réfugiés érythréens dans la région du Tigré, ce qui expose les réfugiés à de grands risques en termes de sécurité et de survie. » 


alerte Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Le conflit au Tigré menace non seulement des centaines de milliers d’éthiopiens à devoir fuir pour leur vie, mais suscite aussi l’effroi de devoir répéter le traumatisme de l’exil pour celles et ceux qui avaient trouvé dans la région un havre de paix.