ven 28/05/2021 - 12:10

Le premier février 2021, une junte militaire a orchestré un coup d’Etat au Myanmar, interrompant le fonctionnement démocratique du pays. En quelques heures seulement, des rassemblements en soutien au gouvernement déchu se sont improvisés partout dans le pays, demandant notamment le retrait des militaires.

Cette contestation a été mal reçue par la coalition de militaires ayant pris le pouvoir, et la répression des manifestations a progressivement pris une tournure toujours plus violente. De nombreux manifestants ont perdu la vie, ont disparu, ou ont été grièvement blessés. Ce glissement vers un climat de terreur a poussé de plus en plus de personnes à prendre la fuite.

Aujourd’hui, le HCR recense déjà 61'000 nouveaux déplacés internes sur tout le territoire birman depuis le début de ces événements. 61'000 personnes dont la vie à basculé de la normalité au cauchemar, forcés d’abandonner leurs maisons et leurs biens pour fuir la persécution, les affrontements, et la violence généralisée dans lequel le pays a plongé.

La prise totale du pouvoir par une junte militaire autoritaire au Myanmar est déjà dévastatrice, mais elle risque également d’empirer des crises préexistantes, notamment celle qui concerne la situation des Rohingyas. Cette minorité ethnique musulmane fait l’objet de violentes persécutions depuis 2017, ayant forcé près d’un million d’entre eux à fuir. Ce changement à la tête de l’état est donc inquiétant pour ce groupe déjà marginalisé, qui craint maintenant une répression encore plus brutale.
 
Le Bangladesh, pays qui accueille aujourd’hui la majorité des réfugiés Rohingyas, se retrouve déjà en difficulté du fait de ses efforts pour assurer à cette population réfugiée les biens et les services nécessaires pour survivre. Récemment, un incendie de grande ampleur dans le camp de Kutupalong a même aggravé la situation, et cette nouvelle escalade de violences présente donc un risque pour la stabilité de la région entière.

Le HCR s’efforce d’apporter un soutien d’urgence aux populations déplacées, personnes qui sont parties sans rien, et en laissant tout derrière elles. Néanmoins, les opérations sur le terrain sont largement sous-financées. En effet, dans le cas de la situation au Myanmar, seuls 23% des besoins financiers ont été levés.

Chaque don, quel qu’il soit, contribue à ce que ceux ayant tout perdu puissent vivre plus dignement.