ven 09/09/2022 - 08:38

Des pluies torrentielles et des inondations d’une brutalité et d’une ampleur jamais observées ont causé des destructions et fait des victimes à travers tout le Pakistan. Près de 3 fois le volume médian d’eau est tombé en l’espace de quelques jours seulement, submergeant un tiers du pays. Au total, ce ne sont pas moins de 33 millions de personnes qui sont aujourd’hui affectées par les conséquences de cette catastrophe ayant déjà coûté la vie à 1'200 personnes.  

De plus, plus de 300'000 maisons ont été entièrement détruites, 650'000 autres maisons ont été sévèrement endommagées et des millions de personnes ont perdu leurs récoltes ou leurs moyens de subsistance. Près d’un million d’hectares agricoles ont été irréversiblement endommagés, et plus de 735'000 animaux de bétail ont été emportés par les flots. L’impact sur le pays est énorme, et l’état de catastrophe naturelle a été déclaré dans 66 districts du pays, le Pakistan en compte 160. Au niveau des infrastructures, les dégâts engendrés sur les routes et les autres réseaux de communications compliquent la réponse à cette crise. 

Une longue tradition d’accueil 

Le Pakistan compte parmi les pays hôtes accueillant le plus de réfugiés à travers le monde. Voisin de l’Afghanistan, le pays a toujours gardé ses frontières ouvertes pour ceux qui ont été forcés de fuir les guerres au cours des 40 dernières années. Aujourd’hui, ce sont plus de 1,3 millions de réfugiés Afghans qui y vivent. Cette partie de la population, arrivée sans rien, est généralement bien intégrée à l’économie et aux communautés locales mais reste vulnérable aux crises. 

Ainsi les inondations sans précédent qui ont déferlé à travers le pays ont affecté la majorité des réfugiés afghans, en engloutissant le peu de biens qu’ils possédaient, ou qu’ils avaient pu reconstruire. Emportant abris, nourriture, et de nombreuses autres possessions sur leur passage, les intempéries ont poussé de nombreux réfugiés sur le chemin de l’exil, une nouvelle fois, fuir pour retrouver un foyer et repartir de rien.   

Ce que fait le HCR 

Suite aux ravages causés durant les derniers jours par les pluies et les inondations, le HCR a immédiatement déployé sa réponse d’urgence en envoyant du matériel de première nécessité : de quoi s’abriter, manger et reconstruire un semblant de normalité. Il est primordial pour le HCR de soutenir aussi bien la population réfugiée au Pakistan que la communauté d’accueil, car le bien-être de la première dépend également de la seconde. 

Le HCR appelle également la communauté internationale à massivement s’investir dans la réponse d’urgence à cette catastrophe naturelle. Le Pakistan n’émet que peu d’émissions de CO2, et pourtant, il est l’un des pays les plus vulnérables aux changements climatiques. Il est aujourd’hui plus important que jamais que la communauté internationale fasse preuve de solidarité pour les Pakistanais et les réfugiés afghans affectés.