Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, se joint au Secrétaire général des Nations Unies et autres leaders mondiaux pour appeler à une désescalade du conflit entre Iran et Israël. L’aggravation dangereuse à laquelle nous assistons et la violence des attaques en cours provoquent déjà des mouvements de population dans les deux pays.
De premiers déplacements ont été signalés à Téhéran et dans plusieurs autres régions d’Iran. Certains habitants allant même jusqu’à quitter le pays. En Israël, les bombardements poussent la population à chercher refuge à l’étranger ou dans d’autres parties du pays.
Le HCR demande aux Etats belligérants et aux Etats voisins de faire respecter le droit des personnes à se mettre à l’abri de ce conflit. L’accès à l’aide humanitaire doit leur être facilité.
Avec toutes les agences des Nations Unies, nous demandons à ce que les frappes aériennes épargnent les infrastructures civiles dans chaque pays.
“Cette région a enduré plus que sa part de guerres, pertes et déchirements - nous ne pouvons pas laisser une nouvelle crise de déplacement forcé se mettre en place. Le temps est à la désescalade, maintenant. Une fois que les gens sont forcés de fuir, il n’y a pas de retour rapide – et les conséquences font bien trop vaciller l’avenir des futures générations.” Filippo Grandi, HC
Une escalade du conflit aggrave les besoins humanitaires dans une région qui accueille déjà des millions de réfugiés et de déplacés internes.
Comme nous vous l’avons expliqué dans l’article dédié à l’analyse des déplacements forcés dans le monde, l’Iran est le premier pays d’accueil de réfugiés dans le monde, avec environ 3,5 millions de réfugiés, principalement venus d’Afghanistan. Si le conflit s’enracine, l’avenir des populations réfugiées sur place deviendra encore plus incertain et périlleux.
Le HCR est présent en Iran, en Israël et dans de nombreux pays voisins. Sur place, nous préparons des stocks d’aide humanitaire : nous sommes prêts à intervenir.